À quarante-quatre ans, Gabrielle décide de tourner le dos à sa vie : elle quitte son boulot, son mari et Montréal. Elle prend la route et échoue sur l’Île-du-Prince-Édouard. Elle emménage dans une petite maison avec vue sur la mer, loin de tout, mais surtout de sa vie. Et c’est là-bas, dans un environnement simple, qu’elle tente de se (re)trouver.
On se reconnaît dans ses douleurs, dans ses questionnements et dans ses souvenirs. En seulement quelques touches, Christine O’Doherty donne véritablement corps à cette femme. Et malgré cette habilité, j’aurais voulu en avoir encore plus (seulement 124 pages !), signe pour moi d’une réussite et surtout d’une belle promesse pour ses prochains écrits.
J’aime les livres neufs. Je ne fréquente pas les librairies de livres usagés ni les bibliothèques municipales. Je veux être la première à faire craquer la couverture d’un livre. Certains aiment les églises, moi, c’est l’atmosphère des librairies. J’y entre toujours comme si c’était la première fois. Je parcours les rayons et lis les titres au hasard. Mon regard glisse lentement. Un mot, une image le retient. Je touche le livre, je sens son poids, son odeur. D’abord, je le feuillette. Puis, je m’arrête sur les titres de chapitres. Je lis une ligne ou deux et je retourne à la première page qui décide de tout. J’ouvre un livre et je me sens vivre.
Christine O’Doherty, Le pont de l’Île
Lévesque éditeur, Février 2013
j’aime beaucoup ce type de récit, vais me laisser tenter.
@ Lisiareal : Ok ! J’espère que ça te plaira.